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beaucoup. Quand des questions me sont posées, je me fais toujours une joie d'y répondre. Mais attention, l'utilisation de la touche "commentaire" en bas de page, ne me permet pas de vous recontacter. Pour m'écrire directement et ce, afin de pouvoir vous répondre, préférez le lien ci-dessous en cliquant sur l'adresse mail indiquée. Merci de votre visite et bonne pêche...
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Voilà un « petit poisson » bien inspirant… Laissez votre regard se perdre un instant sur cette sardine. Vous y découvrirez le noir de l’abîme, le bleu du ciel et l’argenté de la mer. Richesse de notre côte, ses bans chatoient dans les rayons du soleil comme le plus convoité des trésors. Cette mise en lumière difficile à observer, imprègne le travail de Frédéric Merlet. Sortir la bête de son élément et l’interroger dans un flux de lumière sculptée…
Vivante ou en boîte, sur le pont d’un chalutier ou dans les réfrigérateurs d’une conserverie, il se dégage de la demoiselle quelque chose de rustique et de sophistiqué. Subtil contraste qui guide les choix esthétiques de cette exposition. Deux grands axes structurent deux séries de sept photographies entrant en résonance les unes avec les autres.
Au-delà de son esthétique, s’il fallait définir l’énergie motrice de cette démarche, il faudrait parler d’imprégnation. L’imprégnation d’une ville et de ses habitants, l’imprégnation des marins et des conserveries, l’imprégnation de toute une histoire. Ici la sardine est plus qu’un produit, elle est patrimoine. Le noir, le bleu et l’argenté résonnent dans les rues, dans le port, dans les esprits… Exposer la sardine, c’est la sortir de ses filets, de ses caisses, de la glace. C’est faire respirer ce patrimoine sous un angle nouveau.
Un seul objectif, servir un regard nouveau et contrasté sur un sujet qui mérite de sortir...
...de sa boîte!
Frédéric Merlet, "Les Yeux dans le vague".
Voilà quelqu‘un qui n’aime pas trop parler de lui… Né à cholet en 1978, Frédéric Merlet est un amoureux de la nature. Son regard contemplatif lui permet d’y puiser l’essence de sa production artistique.
Ce travail d’auteur photographe vit en parallèle d’une activité de studio et de reportage au service des entreprises et autres collectivités.
Comme il aime à le dire, photographie, signifie littéralement, « peindre avec la lumière ». Le travail en studio illustre bien cette idée; il permet de façonner, de sculpter la lumière et de la mettre au service de la créativité du photographe et de ses images. Cette maîtrise de la lumière associée à des montages ingénieux, sont pour lui les derniers remparts avant le monde irréel de l’infographie.
Passionné depuis l’adolescence, la photographie est d’abord pour lui un héritage de son père, lui-même photographe averti.
Étudiant à Lyon, c’est après un bref passage par des études de communication qu’il intégra une école de photographie.
Depuis 2006, Frédéric Merlet a installé son studio aux Herbiers (Vendée), ville de son enfance.
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Découvrez à la suite des images quelques astuces de studio pour créer ces photographies...
Cette photographie peut paraître comme un travail infographique. Elle est en réalité le fruit d’un petit montage en studio... Ici nous nous intéresserons moins au travail de la lumière qu’à ce qui permet de donner vie à cette sardine.
La sardine (1) est fixée sur une baguette (2) elle-même traversant une feuille de
plexiglass opaque et incurvée, appelée cyclo (3). Vue de face, l’image de la sardine cache la baguette munie de crocs pour la tenir en suspension. L’effet de mouvement est obtenu par le jaillissement de l’eau. Pour cet effet, une seringue (4) remplie d’un mélange d’eau colorée et de glicéryne, injecte le liquide dans la boîte (5) équipée d’un petit gicleur traversant le fond et le cyclo. Deux petits à-coups rapides sur le piston sont nécessaires : le premier fait jaillir l’eau qui en retombant crée l’éclaboussement dans la boite (A), le second envoie l’eau entourant la sardine (B).
Deux flashes de studio (6 et 7) permettent de figer le mouvement de l’eau grâce à la
haute fréquence de leurs éclairs et à une vitesse d’obturation élevée de l’appareil. Plusieurs essais ont été réalisés avant d’obtenir l’effet voulu.
Pour les plus avertis, le "bleuté" de cette image est optenu en mettant l'appareil en filtration automatique pour la lumière tungstène (ex: halogène). La source d'éclairage provient de flashes de studio (lumière blanche); la filtration automatique refroidit la lumière, donnant cet effet bleuté à la photographie.
Le même résultat aurrait été optenu avec l'adjonction de filtres "lumière du jour" (bleutés) sur les sources flashes.
Toujours pas de montage infographique pour l'image ci-dessus. Le couvercle de boîte est un cône découpé dans de la fine tôle d"aluminium. L'étiquette est imprimée et simplement posée sur le couvercle.
Notre petit banc de sardines semble léviter grâce à l'emploi d'un petit support taillé sur mesure. (Cf: image ci-dessous). Là encore, l'image des sardines cache l'accessoire.
Support en tôle découpée, muni de punaises permettant de fixer les sardines.
L'ensemble est pris du dessus, sur un fond cartonné blanc. Le travail de la lumière (flashe et réflecteurs) finit de donner à l'ensemble une esthétique épurée. Le choix de sardines "extra fraîches" et non abimées est primordial (merci à mon poissonnier pour sa patience!). Je dois cependant avouer l'emploi de la retouche automatique "anti-yeux rouges" qui, vous pouvez le constater, fonctionne très bien sur la sardine...